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Endométriose et souffrance psychologique : quels suivis ?

Endométriose et souffrance psychologique - quels suivis

Endométriose et souffrance psychologique : quels suivis ?

L’endométriose ne se manifeste pas seulement en provoquant des douleurs physiques chez les femmes qui en sont atteintes. Cette pathologie peut générer également une souffrance au niveau du mental. Certaines patientes ne retrouvent une bonne qualité de vie que lorsqu’elles bénéficient d’une prise en charge psychologique. Le but d’une telle démarche est de permettre aux femmes touchées d’être en équilibre sur le plan psychique et d’avoir des réponses aux éventuelles questions qu’elles se posent sur leur état.

Des soutiens psychologiques variables pour aider les patientes

Les conséquences de l’endométriose étant variables, les besoins en termes de soutien psychologique des patientes sont également variables. Certaines peuvent se sentir mieux et atténuer leurs douleurs en mettant en pratique des solutions non médicamenteuses. D’autres gagnent plus à se confier à des psychologues pour leur expliquer les problèmes auxquels elles sont confrontées, comme des difficultés à procréer, des difficultés dans leur couple, des peurs en pensant aux risques de l’ablation de l’utérus (hystérectomie) et le fait de prendre du poids à cause des traitements hormonaux.

De nombreuses patientes sont frustrées face au constat de la non-reconnaissance de la maladie dont elles souffrent par le corps médical. Aussi, elles vivent mal le fait que leur entourage minimise ou ignore les douleurs et la fatigue chronique qui minent leur quotidien. L’endométriose pouvant être considérée comme un handicap invisible, il est bon que les patientes bénéficient d’une prise en charge psychologique en fonction de leur situation personnelle.

Une prise en charge psychologique pour sortir du cercle vicieux créé par l’endométriose

L’assistance psychologique est une bonne chose pour aider les patientes à sortir du cercle vicieux créé par l’endométriose. En effet, les malades font face au quotidien à de la fatigue chronique, de la douleur, de la frustration, de l’anxiété, du stress et aussi de la dépression. Et comme ces symptômes s’accentuent entre eux, cela fait naître ce cercle vicieux qu’il n’est pas facile de briser.

De sérieuses études ont montré qu’il y a une association entre l’endométriose et la dépression. Précisément, cette pathologie augmente les risques de faire une dépression. C’est pourquoi, il est recommandé aux patientes de prendre soin de leur santé psychologique dès que les premiers symptômes de l’endométriose sont remarqués. Car lorsque la maladie s’aggrave, la situation devient plus difficile à gérer. En plus de courir le risque d’atteindre le stade endométriose pelvienne profonde qui a un lien fort avec l’infertilité, les patientes subissent de plein fouet l’impact de la pathologie sur leur mental. Notez que plus la psychothérapie est instaurée tôt, plus il sera facile de briser le cercle vicieux de l’endométriose.

Une multitude de thérapies psychologiques à pratiquer

Dans la psychologie, il existe plusieurs courants. Du coup, de nombreux types de thérapie peuvent être mis en pratique. Si on s’en tient aux résultats des études scientifiques, on peut dire que deux types de psychothérapies se sont avérés efficaces dans le traitement psychologique de l’endométriose. Il y a d’un côté les Thérapies Comportementales et Cognitives (TCC) et d’un autre côté la thérapie de l’acceptation et du traitement de l’engagement.

Concernant les TCC, il s’agit d’une approche plus scientifique de la psychologie. Trois grands axes d’action en découlent, à savoir les pensées, les comportements et les émotions. Dans le cadre d’une démarche thérapeutique relative au TCC, le patient est acteur de sa thérapie. L’un des objectifs fondamentaux fixés est d’aider le malade à développer de nouvelles habiletés pour changer automatiquement ses pensées et ses comportements et ainsi améliorer la qualité de son humeur. A partir des TCC, on peut aider le patient à mieux se connaître, d’en arriver à une meilleure gestion de lui-même et d’accéder au bien-être. Ce type de thérapie psychologique est efficace et cela a été démontré quand on l’a appliqué pour traiter un certain nombre de troubles, comme l’anxiété généralisée, les troubles de la personnalité, le stress post traumatique et la dépression qui a tendance à se manifester en cas d’endométriose.

Notez qu’en France, une femme sur 10 est atteinte d’endométriose. Lorsque cette maladie est mal prise en charge, elle peut s’empirer et engendrer de graves conséquences. Des traitements hormonaux sont réalisés dans la plupart des cas pour améliorer l’état des patientes. La chirurgie intervient le plus souvent quand ces traitements hormonaux n’ont pas donné les résultats escomptés. Dans tous les cas, une prise en charge psychologique est la bienvenue pour améliorer le mieux possible l’état de santé de la malade de l’endométriose.

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