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Bien-être au travail – L’alimentation des salariés lors du déjeuner : une préoccupation majeure pour les entreprises

Bien-être au travail – L’alimentation des salariés lors du déjeuner : une préoccupation majeure pour les entreprises

Le Groupe APICIL et le Centre de Recherche de l’Institut Paul Bocuse publient les résultats d’une étude « Déjeuner au travail, une question de temps » menée en collaboration avec le groupe Elior et l’Université Claude Bernard Lyon 1

Pleinement engagé dans la prévention santé pour tous (enfants, retraités, aidants, actifs), le Groupe APICIL, 3ème groupe de protection sociale, publie avec le Centre de recherche de l’Institut Paul Bocuse les conclusions de la thèse de doctorat de Camille Massey consacrée à l’étude de l’impact des contraintes de temps sur les comportements de déjeuner des salariés. La santé et le bien-être au travail deviennent, en effet, une préoccupation de plus en plus importante, et un sujet d’intérêt pour les entreprises.

Parmi les principaux enseignements :

  • Le déjeuner au travail reste, en France, un temps incontournable. Il désigne deux choses : le repas et la pause. S’ils vont souvent de pair, ce n’est pas systématique. C’est par exemple le cas lorsque le salarié avale un sandwich devant son ordinateur tout en travaillant (repas sans pause), ou en profite pour pratiquer un sport (pause sans repas). Le déjeuner est également pluriel dans le sens où temps personnel et temps professionnel se télescopent à ce moment de la journée. Cela est d’autant plus vrai en contexte de télétravail, où le moment du déjeuner se déroule dans le cadre privé du domicile.
  • Le salarié fait face à des contraintes de temps à l’heure de déjeuner, celui-ci est alors perçu comme une zone tampon dans la journée de travail qui lui sert à rattraper ou à gagner du temps :

– Il peut réduire la durée de son déjeuner et utiliser ce moment pour réaliser des tâches concurrentes (activités personnelles comme la pratique d’un sport ; activités professionnelles pour répondre à une charge de travail ou pour peaufiner une présentation importante).

– Il est confronté à des échéances (réunion à 13h30, emploi du temps strict, par « pointage »). La durée du déjeuner peut ne pas être affectée par ces échéances, mais le salarié peut aller se sustenter plus tôt que d’habitude.

– A cela vient s’ajouter la pression temporelle avec l’impression subjective de manquer de temps et de se sentir pressé.

  • Les femmes ressentent une plus forte pression temporelle que les hommes et utilisent davantage qu’eux leur pause déjeuner pour remplir différentes obligations personnelles ou pour récupérer du temps de travail en vue de sortir plus tôt le soir et s’occuper des enfants.
  • Le temps comme déterminant du régime alimentaire. Les contraintes et pression temporelles affectent les processus de prise de décision en donnant plus d’importance à l’affect, incitant à des choix alimentaires moins « nutritionnellement corrects », davantage orientés vers des snacks et autres mets jugés plus savoureux et, en tout cas, plus caloriques : la fameuse « comfort food ».
  • Le lieu du déjeuner est un symbole fort qui relève du sentiment d’appartenance et de l’identité professionnelle que le collaborateur souhaite endosser : dis-moi où et avec qui tu déjeunes et je te dirai qui tu es… De plus, chez les travailleurs soumis à des contraintes de temps, l’activité sociale engendrée par le déjeuner entre collègues semble être synonyme d’une moindre récupération et celui-ci a un impact défavorable sur la fatigue accumulée en fin de journée. Enfin, zapper les collègues pour manger seul est l’une des stratégies adoptées par les travailleurs pressés, faisant face à des contraintes ou un manque de temps.
  • Bien ou mieux se nourrir est l’un des axes majeurs de prévention en santé, notamment pour limiter l’apparition du surpoids, de l’obésité et des maladies cardiovasculaires, mais pas seulement. Parce que le déjeuner pendant la journée de travail est un événement récurrent qui survient plusieurs fois par semaine, il apparaît comme un enjeu important pour faire passer ces messages de prévention et inciter les travailleurs à privilégier une alimentation équilibrée et de qualité pour leur pause méridienne. Les contraintes de temps impactant largement les comportements alimentaires des salariés, il serait bénéfique de mieux prendre en compte les aléas temporels (manque de temps, pression temporelle, sentiment de rush…) dans les messages sanitaires et dans l’offre de restauration.

« Cette thèse démontre l’impact des contraintes temporelles sur les modalités déjeunatoires. Alors qu’une majorité de salariés font face, la plupart du temps ponctuellement mais parfois régulièrement, à une pression temporelle sur leur lieu de travail, il apparaît essentiel que l’entreprise se saisisse de ces problématiques pour optimiser l’expérience du déjeuner au travail.La soudaineté et l’ampleur de la crise ont d’abord relégué le déjeuner aux préoccupations annexes. Mais l’essor du télétravail, la fermeture soudaine des restaurants, la cohabitation entre tous les membres du foyer et la cristallisation dans le temps de la situation sont autant d’éléments qui doivent amener les différents acteurs du monde de l’entreprise à prendre conscience que le déjeuner est une condition de travail à part entière. » estime Nathalie Gateau, Directrice des engagements sociaux et sociétaux  du Groupe APICIL.

L’étude « Déjeuner au travail, une question de temps » est disponible ici

Découvrez les précédentes parutions collection « Alimentation et bien-être » :

1er livret – « Grand âge, Alzheimer et maladies apparentées », issu de la thèse de Virginie POUYET – Médaille d’argent du Ministère de l’Agriculture ;

2e livret – « Des légumes et des enfants », issu de la thèse de David MORIZET ;

3e livret – « Snacking, Grignotage…un impact de poids », issu de la thèse de Xavier ALLIROT;

4e livret : « Autisme, des enfants bien dans leur assiette », issu de la thèse réalisée par Anne-Claude LUISIER ;

5e livret : « Le plaisir de manger sous chimiothérapie », issu de la thèse réalisée par Kenza DRAREN

A propos du Groupe APICIL

Le Groupe APICIL, 3e groupe français de Protection Sociale avec 2,9 Md€ de chiffre d’affaires, propose une gamme complète de solutions performantes et adaptées en santé- prévoyance, épargne et services financiers ainsi que retraite pour particuliers et professionnels. Chaque jour, les 2 180 collaborateurs du Groupe apportent leur expertise aux plus de 46 500 entreprises et 1,8 million d’assurés protégés. Paritaire et mutualiste, le Groupe accompagne ses clients au plus près de leurs attentes en répondant à leurs besoins des plus généraux aux plus spécifiques (handicap, BTP…) et dans toutes les étapes de leur vie. En ligne avec sa raison d’être « Par une relation proche et attentionnée, soutenir toutes les vies, toute la vie », le Groupe APICIL est très investi en matière de RSE avec un engagement fort : promouvoir l’inclusion.

Plus d’informations sur groupe-apicil.com – Suivez notre actualité sur Twitter (@GroupeAPICIL)

A propos du Centre de recherche de l’Institut Paul Bocuse

Depuis 2008, le Centre de Recherche de l’Institut Paul Bocuse associe chercheurs et spécialistes des arts culinaires et de la restauration dans des programmes de recherche multidisciplinaire, principalement réalisés en contexte réel de repas. Les travaux menés contribuent à relever le défi d’une alimentation goûteuse, saine et durable, pour répondre aux attentes des consommateurs, pour tous et dans tous les contextes.

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